vendredi 21 avril 2017



Habiter la terre (1/...)
Genèse 1 et 2
Se retrouver un beau jour sur terre, précédé de six jours d'intense préparation, six jours d'une Lumière limitant souverainement l'abîme et les ténèbres, six jours d'une Parole maîtrisant les chaos, ordonnant les espaces et le temps, appelant à la vie, bénissant, s'émerveillant. Se retrouver le dernier venu, ou presque.
S'étonner devant les verdures foisonnantes, les aubes qui délogent les dernières frayeurs de la nuit, les bêtes de toutes espèces emplissant les cieux les eaux et la terre. Arpenter les terres, s'exposer aux grands vents, se réfugier sous les feuillages, et sans cesse se réjouir de tout ce qui est donné. De la main amie, du monde à explorer, de tout ce qui partout jubile.
Se retrouver à deux pour être à l'image du Tout-Autre, Celui qui est à l'origine de tout, et puis s'entendre dire : vous aussi, entrez dans cette abondance, comme des arbres, portez du fruit ! Des fruits savoureux et variés. 
Recevoir d'autres mots encore : "remplissez la terre et dominez-la". Puis être placé dans un jardin "pour le cultiver et le garder". Tourbillons des mots et des missions... veiller à ce qu'ils s'éclairent, gardant en mémoire la mystérieuse clé : être à l'image de Dieu, devenir à sa ressemblance.
Cultiver et garder, donc, remplir et même dominer la terre... à la façon de Dieu ?
Par la parole, la sortie de la confusion, la bénédiction, l'émerveillement, la relation à l’autre. En cela, vivre le septième jour, le shabbat, comme un acte inaugural : s'arrêter, sortir d'un rapport au monde basé sur le travail, la production et l'avidité. Ordonner les nécessaires travaux et les biens reçus à cet autre horizon, celui de la rencontre et de la Vie.
Ouvrir les pages qui suivent pour voir comment, au cœur de situations concrètes, se cherchent et se tracent les chemins pour « habiter la terre ».
A suivre donc…

mercredi 21 décembre 2016

Crèche provencale St Just 2009
Crèche provençale - St Just 2009

"Dieu-avec-nous" 

  « Et voici que l’ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse : ce qui a été engendré en elle vient de l’Esprit Saint, et elle enfantera un fils que tu appelleras du nom de Jésus, car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. » Tout cela arriva pour que s’accomplisse ce que le Seigneur avait dit par le prophète : Voici que la vierge concevra et enfantera un fils qu’ils appelleront du nom d’Emmanuel, ce qui se traduit : « Dieu avec nous ». A son réveil, Joseph fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse, mais il ne la connut pas jusqu’à ce qu’elle eût enfanté un fils, qu'il appela du nom de Jésus. » Matthieu 1,20-25 et Is 7,14


L'ange a parlé à Joseph et lui a confié le nom de l'enfant à naître : Jésus, c'est-à-dire Dieu sauve. Quelques versets plus loin, cette demande est mise en œuvre : c'est bien ainsi que l’enfant est nommé. Ces deux mentions du nom que portera l’enfant encadrent un autre nom  «Emmanuel – Dieu avec nous ». Ici, Matthieu évoque l’antique prophétie faite par Isaïe au roi Achab ; une jeune femme va donner naissance à un fils, qu’elle appellera « Emmanuel » : l’avenir, sombre à l’époque de ce roi, est de nouveau ouvert. Quelques siècles entre les deux annonces, mais une même conviction : Dieu est fidèle, il fait du neuf. Une différence pourtant entre la prophétie d’Isaïe et sa reprise dans l’évangile. Dans la première, c’est la femme qui est chargée de nommer l’enfant alors que le texte de l’évangile annonce simplement : « ils l’appelleront…». Dans ce pluriel il y a de la place pour tous ceux qui veulent bien, dans leur propre histoire, reconnaitre en cet enfant « Dieu avec nous ».

"Dieu-avec-nous"...  Une longue histoire, un fil rouge à travers les pages du grand Livre.
C'est Moïse que le Seigneur appelle et envoie parler à Pharaon pour mettre en route la longue marche de libération de son peuple. Moïse hésite, il ne sait pas parler, que dire aux autres, ses frères, comment parler au roi de la terre d’Égypte ? Il ne sait, il ne veut, et questionne sans relâche le Dieu de ses pères : mais qui suis-je pour aller vers Pharaon et faire sortir les fils d'Israël ? La réponse de Dieu survient, claire : « Je suis avec toi ».
C’est Joseph, fils de Jacob, qui, après avoir connu l'exclusion de sa fratrie, frôlé la mort, subi la calomnie, reste debout. Son secret ? Le texte biblique nous suggère une piste à travers un refrain qui porte discrètement l’ensemble du récit : « Le Seigneur était avec lui… ». Dans les épreuves comme dans les réussites.
C'est le psalmiste face à son Dieu berger, qui s'exclame au creux des ravins d’ombre et de mort : "Je ne crains aucun mal, car Tu es avec moi". Parfois, seul un cri, même non adressé nommément sous-tend Sa Présence : « Un pauvre crie, le Seigneur entend » (ps.34).
 
Et tant d’autres encore qui témoignent de ce « Dieu avec nous », si proche de nous. Présence aimante et fidèle en toutes situations. Présence qui sait aussi passer par nos mains, nos regards bienveillants, des oreilles attentives, un « cœur qui écoute » en nos façons d’être présents les uns aux autres.
Tenir ensemble dans l’espérance et le service, malgré la peur, la tristesse et les doutes, et attendre de pied ferme le plein jour de cette promesse : « Et j’entendis, venant du trône, une voix forte qui disait : Voici la demeure de Dieu avec les hommes. Il demeurera avec eux. Ils seront ses peuples et lui sera le Dieu qui est avec eux. Il essuiera toute larme de leurs yeux, La mort ne sera plus. Il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni souffrance, car le monde ancien a disparu. Et celui qui siège sur le trône dit : Voici, je fais toutes choses nouvelles. Puis il dit : Écris : Ces paroles sont certaines et vraies. » 
(Livre de l’Apocalypse, 21,3-5).


Crèche provençale - St Just 2009




mardi 2 août 2016


"Car sa pensée est plus vaste que l'océan"

Livre du Siracide (ou "Ecclésiastique"), chapitre 24 (à lire absolument !) 


Au beau milieu du livre du Siracide, si plein de sages conseils pour la vie quotidienne, surgit un poème, un chant inattendu. Ben Sirac, l'auteur du livre, s'efface et laisse la parole à Dame Sagesse. Venant du Trés-Haut, la sagesse, mystérieusement médiatrice entre les univers divin et humain, est en effet souvent personnifiée dans les livres de sagesse. Présente dans le jeu, la gratuité et la joie comme dans le livre des Proverbes (8,30-31); dans l'abondance et la beauté de la Création selon ce chapitre 24 du Siracide.
Ici, la Sagesse, mouvante et fluide, voyage d'abord entre les étoiles avant de chercher où habiter sur terre. Elle la parcourt et semble la couver. Puis trouve abri sous une toile de tente en plein cœur de Jérusalem : le Temple et ses parfums sont pour elle un univers familier où il fera bon vivre. Et quand elle déclare s'enraciner dans cette ville, cette terre, ce peuple, ce sont les arbres des quatre coins de la Terre Sainte qui sont convoqués pour dire la jubilation et la fécondité de sa croissance : cèdre, cyprès, olivier, laurier-rose... Seule la Création semble au diapason de la joie ressentie, sa beauté et sa profusion participent à la célébration du grand mystère de cette Vie venue de Dieu.  
Après une bonne vingtaine de versets où la Sagesse se donne ainsi, à la fois cosmique et intime, à tous ceux qui ont faim et soif d'elle, à tous ceux dont le désir de vie jamais n'est comblé, Ben Sira reprend la parole : vous avez été émerveillés, bousculés, un peu perdus dans cette avalanche d'images, de parfums, de sensations ? Et bien, tout cela ce n'est rien d'autre que le livre de l'Alliance, la Loi donnée par Moïse. Comprenne qui pourra.

En plus des arbres, fruits, pierres précieuses et parfums, voici maintenant des fleuves abondants et généreux. Ceux du Paradis, qui portent en eux la saveur du premier jardin (Gn 2, 10-14) et deux autres chargés de l'histoire du peuple d'Israël : le Jourdain et le Nil. Histoire douloureuse, histoire de salut, histoire avec Dieu, là encore, pas à pas.

Ben Sirac pourrait se sentir tout petit devant cette profusion, mais il se découvre lui-même comme un canal, issu d'un fleuve, comme un cours d'eau venant du/au paradis. Le voilà à même de bien s'occuper de son jardin, le petit bout de terre à lui confié. Mais il n'est pas au bout de ses surprises, car le voici à présent emporté à son tour par le mouvement de plénitude et d'abondance qui irrigue tout le discours de Dame Sagesse. Il ne peut alors que constater : "Et voici que mon canal est devenu fleuve et mon fleuve est devenu mer". Plus rien alors ne l'arrête dans la transmission de cette lumière venue du premier jour, de l'eau qui désaltère, de la  Parole qui donne Vie.

Et moi, j’étais comme un canal qui dérive d’un fleuve,
comme un aqueduc entrant dans un jardin.
Je me suis dit : « Je vais arroser mon jardin, je vais inonder mon parterre. »
Et voici que mon canal est devenu un fleuve 
et que mon fleuve est devenu une mer.
Je vais encore faire briller l’instruction comme l’aurore, et au loin diffuser sa lumière.
 Je vais encore répandre l’enseignement comme une prophétie et le léguer aux générations futures. 
Voyez, ce n’est pas pour moi seul que j’ai peiné, mais pour tous ceux qui cherchent la sagesse.
Siracide 24, 30-34
.





lundi 18 avril 2016


"Il y avait un jardin..." 


Les cèdres du Liban
ont porté leur ombrage
sur l’éclat des prophètes

les figuiers jamais
autant de fruits
n'avaient donné

A travers les vignes,
ses pas rapides

Sous les sycomores
nos vies relevées

Le désert pourtant
au bout de tous ces jours
l'arbre sec
le silence 
et la terre

Le sable a écouté le vent
soulever l'ombre et le temps

les oliviers en ont frémi
dans la soudaine clarté de la nuit

Doucement ils s’inclinent
au passage
du Jardinier de toute Vie


Oliveraie de la Pourraque - Samedi Saint 2016



jeudi 25 février 2016


A la fin des temps, l'hospitalité

Matthieu 25, 31-45


Le cadre est solennel, le moment dramatique : voilà Jésus juste avant sa passion. La parabole dite "du jugement dernier" est sa dernière prédication avant le repas pascal. Elle fascine et dérange dans le même temps. Ce qui y est dit est grandiose : Jésus, le Christ, présent en tous ceux que nous rencontrons, sans même que nous en ayons conscience. Mais décourageant aussi : comment être à la hauteur de toute la misère du monde ? Comment accueillir à tout moment, secourir, visiter, libérer...? La tâche est hors de portée.

Mais relisons le texte de près. 
Avec ses justes et ses méchants; avec les litanies de ce que chacun aura fait, ou non... 
Et, comme celui qui raconte la scène, faisons deux colonnes.


Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, accompagné de tous les anges, alors il siégera sur son trône de gloire. Devant lui seront rassemblées toutes les nations, et il séparera les hommes les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des chèvres. Il placera les brebis à sa droite et les chèvres à sa gauche.



Alors le roi dira à ceux qui seront à sa droite : “Venez, les bénis de mon Père, recevez en partage le Royaume qui a été préparé pour vous depuis la fondation du monde (v.34)

Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche : “Allez-vous-en loin de moi, maudits, au feu éternel qui a été préparé pour le diable et pour ses anges (v.41)

Le ton est d'emblée différent, d'un côté, sont présentés : un Père qui bénit, et qui a préparé un royaume. Le premier accueillant, c'est donc Lui. L'hôte qui nous attend, c'est Lui. Hospitalité de la fin des temps prévue depuis la fondation du monde... 
De l'autre côté, se trouve seulement "maudits", comme un constat de malheur. Mais Dieu n'est pas associé à cette malédiction comme Il l'est à la bénédiction. Et puis le feu éternel, n'a plus rien d'un lieu où vivre, à l'inverse du royaume; il n'a pas été préparé pour les humains.

Les versets 35-36 et 42-43 sont assez proches, l'un en positif, l'autre en négatif. Primauté de l'attention au frère, présence "incognito" de Jésus en lui... 
De même qu'Abraham accueillait Dieu sans le savoir, ainsi tout homme est sans cesse en situation d'accueillir - ou non - le "Fils de l'Homme" sans le savoir.

Les versets 37-39 et le 44 diffèrent plus nettement.

Alors les justes lui répondront : “Seigneur, quand nous est-il arrivé de te voir affamé et de te nourrir, assoiffé et de te donner à boire ? Quand nous est-il arrivé de te voir étranger et de te recueillir, nu et de te vêtir ? Quand nous est-il arrivé de te voir malade ou en prison, et de venir à toi ?” (v.37-39)

Alors eux aussi répondront : “Seigneur, quand nous est-il arrivé de te voir affamé ou assoiffé, étranger ou nu, malade ou en prison, sans te servir ? (v.44)

D'un côté la liste est reprise in extenso, de l'autre, elle est résumée. Le conteur se serait-il lassé de cette énumération et aurait-il décidé de faire plus court afin d'aller plus vite à la conclusion ? On peut l'imaginer, mais on peut aussi se dire qu'une quatrième énumération n'aurait pas rajouté beaucoup de mots, l'auditeur n'était plus à ça près... Alors une autre hypothèse semble possible : la façon de dire les choses est révélatrice de ce que chacun a vécu. Ceux qui sont dans le registre de l'accueil prennent le temps de reformuler toutes les situations, comme si derrière chacune leur revenaient un nom, un visage, une histoire. Pour les autres, c'est de l'ordre des généralités, d'une liste qui ne semble correspondre à aucune personne réelle, aucune rencontre bénie.


Et le roi leur répondra : “En vérité, je vous le déclare, chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits, qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait !” (V.40)
Alors il leur répondra : “En vérité, je vous le déclare, chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, à moi non plus vous ne l’avez pas fait.”(v.45)

Deux "petites différences" couronnent le tout : d'un côté il est explicitement fait mention du "roi", et celui-ci qualifie les plus petits de "ses frères". Entrer dans le royaume, dès maintenant, c'est entrer aux côtés du roi dans cette joie d'être frères.





dimanche 31 janvier 2016


Au commencement, l'hospitalité

 Genèse 18 et 19

A l'ombre d'un chêne, Abraham et Sarah accueillent des étrangers de passage, les invitent à se poser sous l'ombre bienfaisante du grand arbre, prennent soin de leur bien-être et leur offrent un repas grandiose. Une hospitalité offerte avec empressement et qui inaugure une longue histoire, celle du peuple de Dieu. En effet, les visiteurs - qui révèlent peu à peu qui ils sont : des messagers de Dieu et... Dieu lui-même - sont venus avec une annonce inouïe : la naissance de l'enfant tant attendu chez ce couple âgé et stérile. "Au temps de la vie"... selon la belle expression reprise deux fois dans ce récit. De part et d'autre, l'inattendu et la profusion. La vie qui survient dans la torpeur du désert, l'empressement qui manifeste son accueil.
Au chapitre suivant, autre décor, mais dans lequel on retrouve les hôtes d'Abraham : Le Seigneur et deux de ses messagers (c'est le sens du mot "anges"). Ces derniers partent en éclaireurs pendant qu'Abraham, prenant au sérieux sa mission de porteur de bénédiction "pour toutes les familles de la terre", négocie avec Dieu afin que soit épargnée Sodome, à cause des justes qui s'y trouvent. Les messagers arrivent à Sodome; Loth, le neveu d'Abraham, les accueille chez lui mais telle n'est pas l'intention de ses concitoyens. Eux ne projettent que violence et exclusion. Violence envers les invités de Loth, exclusion de celui-ci qui tente de protéger ses hôtes : "En voilà un qui est venu en émigré et qui veut faire la justice chez nous ! Et bien, nous te ferons plus de mal qu'à eux". On connaît la fin de l'histoire : ruine et destruction pour Sodome et Gomorrhe. Seuls Loth et ses filles seront épargnés car, dit le texte biblique, "Dieu se souvint d'Abraham".
Deux scènes en écho et en contraste. Philoxénie d'Abraham (c'est ainsi que la tradition d'Orient nomme l'épisode) et xénophobie. Diptyque qui met en récit et en images le choix fondamental qui constitue le fil rouge de la Bible : "C'est la vie et la mort que j'ai mises devant vous, c'est la bénédiction et la malédiction. Tu choisiras la vie pour que tu vives, toi et ta descendance, en aimant le Seigneur ton Dieu, en écoutant sa voix et en t'attachant à lui."  (Dt 30,19)


vendredi 22 janvier 2016


Son Nom à jamais posé sur nos vies


Le Seigneur parla à Moïse et dit :
« Parle à Aaron et à ses fils et dis :
voici, vous bénirez les fils d’Israël, vous leur direz :

“Que le Seigneur te bénisse et te garde !
Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage et t’accorde sa grâce !
Que le Seigneur lève son visage sur toi et mette sur toi la paix !”

Alors ils mettront mon nom
sur les fils d’Israël,
et moi je les bénirai. »
Livre des Nombres 6,22-27


Dans la Bible hébraïque, le livre des Nombres s'appelle "Bemidbar", c'est-à-dire "Dans le désert...". La grande traversée se poursuit en effet, entre Egypte et Terre promise. Mais avant de reprendre la route, les premiers chapitres du livre rendent compte de recensements, égrènent quantité de noms propres, énoncent des lois et donnent des indications à propos du culte et de ses acteurs... Austères pages qui décrivent le monde concret dans lequel vit alors le peuple d'Israël.

Au milieu de ces listes sans fin, surgit, inattendue, une parole si dense, si forte, que la liturgie de l’Église l'a choisie pour ouvrir chaque nouvelle année. C'est une parole de Bénédiction, la seule qui vaille d'être dite et partagée au seuil de tant de possibles, de promesses, de désirs, d'espérance, de craintes et de confiance...

Une Parole qui n'arrive pas en ligne directe aux intéressés, mais prend son temps et passe par d'autres, tissant secrètement les liens d'une bénédiction commune.

Au cœur de cet écrin : la présence du Seigneur, Sa lumière qui se transmet de Visage à visage; Sa paix déposée dans un Souffle; Son regard qui veille, prend soin et accompagne. 
Un puits caché dans le désert, une source au bord du long chemin.

Au milieu des pages parfois austères de nos vies, se tient à nos côtés, fidèle, cette parole de bénédiction. Non pour se réfugier dans quelques mots apaisants, fuir un instant les angoisses du temps, se consoler à moindres frais face à la dureté et la complexité du monde. Mais pour reprendre force, courage et sens en renouant avec la Présence divine qui nous fonde et nous porte.  
Son Nom à jamais posé sur nos vies.